Budget 2026 : les arguments contestés de François Bayrou sur la dette

upday.com 2 godzin temu
Le Premier ministre François Bayrou lors de sa conférence de presse sur le budget 2026 à Paris le 25 août 2025. (Image symbolique) (Photo by DIMITAR DILKOFF/AFP via Getty Images) Getty Images

François Bayrou a défendu son plan d'économies de 44 milliards d'euros lors de sa conférence de presse de rentrée lundi 25 août. Le Premier ministre a annoncé solliciter un vote de confiance de l'Assemblée nationale le 8 septembre, engageant ainsi la responsabilité de son gouvernement sur ce budget 2026 controversé.

Pour justifier l'urgence de réduire le déficit public, Bayrou a avancé trois arguments principaux sur la dette française. Une vérification factuelle révèle des failles importantes dans plusieurs de ses affirmations, remettant en question la solidité de son argumentaire économique.

Des arguments économiques contestés

L'affirmation selon laquelle la dette a été "consommée en dépenses courantes" est jugée "plutôt vraie" par les experts. Xavier Ragot de l'Observatoire français des conjonctures économiques confirme que "la dette n'a pas été utilisée pour investir". L'augmentation de 2 000 milliards d'euros sur vingt ans s'explique pour moitié par les crises (Covid, crise financière) et pour moitié par les baisses d'impôts successives.

La théorie de Bayrou sur la "mauvaise dette qui chasse la bonne" est cependant "à nuancer" selon les économistes. Olivier Blanchard du MIT conteste cette vision : "Protéger les gens pendant le Covid ne crée pas de 'mauvaise dette'". Cette dette a "joué un rôle utile, sauvant des vies, sauvant des entreprises".

Une comparaison trompeuse avec les ménages

La comparaison entre la dette publique et celle d'une famille est qualifiée de "trompeuse" par les experts. Contrairement aux ménages qui doivent rembourser avant leur mort, "un État vit très longtemps et peut donc s'endetter sur le très long terme", explique Xavier Ragot. L'État dispose également de leviers comme la hausse d'impôts, impossibles pour un ménage.

Cette analyse intervient alors que tous les partis d'opposition majeurs (RN, LFI, PCF, écologistes, PS) ont annoncé leur intention de voter contre la confiance. La chute du gouvernement apparaît donc hautement probable selon les observateurs politiques.

Marchés sous tension et opinion publique hostile

Les marchés financiers réagissent négativement à l'annonce du vote de confiance. Les taux d'emprunt français ont dépassé 3,5% et le CAC 40 a chuté de plus de 3% en deux jours. Cette volatilité illustre les inquiétudes des investisseurs face à l'instabilité politique française.

Un sondage Elabe révèle que 72% des Français souhaitent la chute du gouvernement Bayrou. Cette hostilité massive de l'opinion publique s'ajoute aux difficultés politiques du Premier ministre, confronté à une opposition parlementaire unie contre ses mesures d'austérité.

La charge de la dette française atteindra 75 milliards d'euros en 2026 et 107 milliards en 2029 selon la Cour des comptes. Malgré ces montants considérables, le risque d'intervention du FMI reste "improbable" car la France n'a pas de crise de balance des paiements et peut financer sa dette sans difficulté.

Sources utilisées : "franceinfo", "20minutes", "Le Figaro", "cnews.fr", "ladepeche", "liberation" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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