Trois enfants autistes noyés en une semaine : lacunes de sécurité révélées

upday.com 3 godzin temu
Un maître-nageur surveille des enfants qui nagent, illustrant l'importance de la surveillance aquatique pour la sécurité des jeunes baigneurs (Image symbolique) (Photo by JACK GUEZ/AFP via Getty Images) Getty Images

Trois enfants porteurs d'un trouble du spectre autistique sont morts noyés en l'espace d'une semaine lors de sorties encadrées. Une fille de 11 ans s'est noyée dimanche dans une base de loisirs en Seine-et-Marne, un garçon de 7 ans vendredi dans l'Allier et un enfant de 11 ans lundi dernier dans le Val-de-Marne.

Cette série tragique soulève des questions cruciales sur la sécurité des enfants autistes lors d'activités aquatiques. Les mineurs représentent 27 décès sur les 193 noyades recensées entre le 1er juin et le 23 juillet selon Santé Publique France, mais le risque est démultiplié pour les jeunes autistes.

Un risque démultiplié pour les enfants autistes

Une étude de l'Université de Columbia publiée en 2017 révèle que les enfants autistes ont "160 fois plus de risques de noyade" par rapport aux autres enfants, comme le rapportent Sud Ouest et Nice-Matin. Cette vulnérabilité s'explique par leur perception différente du danger et leur attraction pour la fraîcheur de l'eau.

"Ils sont plus à surveiller parce qu'ils ne voient pas forcément le danger, surtout avec la chaleur où ils sont attirés par la fraîcheur", explique Sandie Nahoum, présidente de la Fédération française des maîtres-nageurs sauveteurs (FFMNS). La spécialiste insiste : "Ce n'est pas une raison pour leur interdire la baignade, mais il faut adapter."

Des lacunes dans l'encadrement

La réglementation actuelle fixe un encadrant pour 12 enfants de plus de 6 ans, sans précision pour les enfants à besoins particuliers. Dans l'Allier, la colonie comptait huit encadrants mais seuls "quatre à six" étaient présents au moment du drame selon Sud Ouest, malgré un taux supérieur aux exigences réglementaires.

Véronique Gaillard, directrice du service des vacances adaptées aux Éclaireuses et Éclaireurs de France, souligne que "ce n'est que par les moyens humains qu'on peut favoriser l'inclusion des enfants à besoins particuliers". Elle recommande un animateur référent formé au handicap lors des sorties.

L'Unapei, association majeure du secteur du handicap intellectuel, déplore que "les besoins spécifiques des personnes porteuses d'autisme - fuite, absence de conscience du danger, hypersensibilités - ne sont pas suffisamment connus" par les équipes encadrantes.

Des formations insuffisantes

Des stages pour mieux appréhender l'accueil des enfants en situation de handicap existent dans le cadre du Brevet d'aptitude aux fonctions d'animateur (Bafa). Ces formations spécialisées ne sont toutefois pas obligatoires, comme le confirme Sud Ouest.

Sandie Nahoum préconise une surveillance renforcée : "Il faut qu'au moins une personne ne soit qu'avec eux." Elle recommande aussi aux accompagnants de "prévenir les maîtres-nageurs" lorsqu'un enfant en situation de handicap mental est présent.

L'apprentissage précoce comme solution

Les spécialistes insistent sur l'importance d'initier très tôt les enfants autistes à la natation. "L'apprentissage est un peu plus long, mais il est faisable, il faut insister auprès des parents", souligne la présidente de la FFMNS.

Des créneaux adaptés aux personnes en situation de handicap existent mais leur développement reste inégal sur le territoire, selon Sud Ouest. Patrick Gendre, vice-président du club SASEP, confirme : "Il n'y a pas une offre qui correspond à la demande pour accueillir ces enfants qui ont besoin d'un encadrement particulier."

Selon Nice-Matin, de nombreuses familles renoncent aux activités collectives de loisirs en raison d'un soutien insuffisant, soulignant l'urgence d'adapter les dispositifs d'accueil.

Sources utilisées : "Sud Ouest", "Nice-Matin" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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