Un juge bloque l'expulsion du Salvadorien vers l'Ouganda

upday.com 4 godzin temu
Kilmar Abrego Garcia s'exprime face aux médias avant de pénétrer dans le bâtiment de la police de l'immigration, à Baltimore, dans le Maryland, le 25 août 2025 Roberto SCHMIDT

Un juge fédéral a temporairement bloqué lundi l'expulsion vers l'Ouganda de Kilmar Abrego Garcia, un Salvadorien de 30 ans devenu symbole de la politique migratoire répressive de Donald Trump. Cette intervention judiciaire marque un nouveau tournant dans une affaire emblématique qui illustre les défis constitutionnels face aux politiques d'expulsion controversées de l'administration.

Garcia avait été arręté par les services d'immigration (ICE) après s'ętre présenté aux bureaux de Baltimore conformément aux instructions reçues. Le ministère de la Sécurité intérieure, dirigé par Kristi Noem, avait annoncé son intention de l'expulser vers l'Ouganda, un pays d'Afrique de l'Est qui a conclu la semaine dernière un accord avec Washington pour accueillir des migrants expulsés des États-Unis.

L'avocat de Garcia avait immédiatement déposé une plainte pour contester cette expulsion. Simon Sandoval-Moshenberg dénonce "une preuve évidente qu'ils utilisent le système d'immigration comme une arme d'une manière totalement inconstitutionnelle".

Stratégie de pression controversée

Selon HuffPost France, Garcia s'était montré disposé à accepter un statut de réfugié au Costa Rica comme alternative à l'expulsion vers l'Ouganda. Il avait pourtant rejeté un accord de plaider-coupable qui prévoyait son maintien en détention mais une expulsion vers le Costa Rica plutôt que l'Ouganda.

Son avocat qualifie cette approche de stratégie "carotte et bâton" : "Le fait qu'ils utilisent le Costa Rica comme une carotte et l'Ouganda comme un bâton pour tenter de le contraindre à plaider coupable d'un crime" démontre selon lui l'utilisation inconstitutionnelle du système d'immigration.

Garcia ne possède pas de statut légal d'immigration aux États-Unis, mais un arręté d'expulsion à son encontre vers le Salvador avait été définitivement annulé en 2019. Il est marié à une citoyenne américaine et réside dans le Maryland.

Erreur administrative reconnue

Le trentenaire avait été expulsé à tort vers le Salvador en mars avec plus de 250 hommes, la plupart pour appartenance présumée à un gang vénézuélien. L'administration Trump avait ensuite reconnu une "erreur administrative" et l'avait ramené aux États-Unis en juin, mais avait aussitôt lancé des poursuites contre lui pour aide au séjour illégal de migrants.

Comme le souligne Le Figaro, cette affaire illustre la politique répressive de Trump en matière d'immigration. Le président a érigé la lutte contre l'immigration clandestine en priorité absolue, évoquant une "invasion" des États-Unis par des "criminels venus de l'étranger".

L'administration accuse Garcia d'ętre membre du gang salvadorien MS-13, classé "organisation terroriste" par le gouvernement américain, ce qu'il conteste fermement.

Mobilisation des soutiens

Des manifestants s'étaient rassemblés devant les bureaux de l'ICE à Baltimore avant l'arrestation. "Honte, honte", scandaient-ils, certains tenant des pancartes "Libérez Kilmar".

Avant d'entrer, Garcia s'était adressé à ses soutiens : "Quoi qu'il arrive aujourd'hui, promettez-moi de continuer à prier, à vous battre, à résister et à aimer, non seulement pour moi mais pour tout le monde. Continuez à exiger la liberté."

Son avocat conteste la nécessité de cette détention, précisant que Garcia avait déjà été soumis à des mesures de surveillance électronique et assigné à résidence après sa libération vendredi d'une prison du Tennessee.

Sources utilisées : "AFP", "HuffPost France", "Le Figaro" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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