Mali : attaques jihadistes coordonnées dans 7 villes

upday.com 5 godzin temu

Des jihadistes ont mené mardi des attaques coordonnées contre sept localités de l'ouest du Mali, causant la mort d'au moins un civil et semant la terreur parmi les populations. La situation est revenue au calme mercredi, mais les habitants restent très inquiets après ces nouvelles offensives d'ampleur.

Les positions de l'armée malienne ont été visées dans les villes de Kayes, Nioro du Sahel, Niono, Molodo, Sandaré, Gogui et Diboli. Ces attaques marquent une nouvelle escalade des violences jihadistes au Sahel, dans un contexte de recrudescence générale des affrontements.

Calme précaire après les attaques

« La résidence du gouverneur a été attaquée par les jihadistes. Il y a eu des dégâts mais aujourd'hui la ville est calme », a déclaré une source au gouvernorat de Kayes interrogée par l'Agence France-Presse (AFP). Elle a précisé que « la situation est calme dans les autres villes mais d'après les informations qui remontent, les populations ont peur ».

Une source hospitalière à Kayes, principale ville de l'ouest, a confirmé qu'un civil admis à l'hôpital à la suite des attaques était décédé. « Plus de dix personnes grièvement blessées sont admises ici et reçoivent des soins », a indiqué cette source, précisant qu'il s'agissait de civils en majorité et d'un militaire.

Revendication du groupe jihadiste

Le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (GSIM ou JNIM en arabe) a revendiqué ces attaques via son canal habituel. L'AFP n'est pas en mesure de confirmer cette revendication de source indépendante.

Dans un communiqué mercredi soir, le gouvernement malien a félicité les « vaillants militaires » qui ont selon lui « contenu avec succès des attaques terroristes simultanées contre sept localités de notre pays, avant de neutraliser plus de 80 terroristes ». Le gouvernement dit prier « pour le repos de l'âme des militaires et des civils décédés lors des attaques terroristes », sans préciser s'il évoque des victimes des attaques de mardi ou de précédentes attaques.

Couvre-feu instauré dans la région

Un couvre-feu de 30 jours reconductible allant de 21 heures à six heures a été instauré mardi soir sur toute l'étendue de la région de Kayes. « L'offensive des forces armées et de sécurité s'intensifiera jusqu'à l'éradication totale du terrorisme », ajoute le communiqué gouvernemental.

« À Kayes, la ville est calme et tendue à la fois », avait témoigné mercredi matin auprès de l'AFP un habitant. À Nioro du Sahel, « le calme est revenu ce mercredi matin », a rapporté un habitant propriétaire d'une boutique, ajoutant : « Hier, nous avions vraiment peur. Ce matin, les gens vaquent à leurs occupations, mais tout le monde ne parle que de cette attaque. »

Patrouilles renforcées près du Sénégal

Dans la localité de Niono, la situation était également calme mais de nombreux habitants hésitaient à retourner travailler dans les rizières aux alentours. L'une des localités visées, Diboli, est située tout près de la frontière avec le Sénégal et à moins de 500 mètres de la localité sénégalaise de Kidira.

« Les gens vaquent à leurs occupations. L'armée et les éléments du Garsi (Groupes d'actions rapides de surveillance et d'intervention - gendarmerie) ont été déployés pour renforcer la sécurité », a déclaré à l'AFP un responsable administratif local sous couvert d'anonymat. « Il y a des patrouilles régulièrement, mais elles ont été renforcées pour rassurer les populations », a-t-il ajouté.

Crise sécuritaire persistante au Sahel

Le Mali est en proie depuis 2012 à une profonde crise sécuritaire nourrie notamment par les violences de groupes affiliés à Al-Qaïda et à l'organisation État islamique (EI), ainsi que de groupes criminels communautaires. Les violences des groupes jihadistes ensanglantent ce pays sahélien depuis plusieurs années.

Raids sanglants au Mali, incursions dans de grandes villes au Burkina Faso, lourdes pertes militaires au Niger : les jihadistes ont récemment intensifié leurs offensives contre les armées au Sahel. L'armée malienne et ses alliés, les mercenaires russes d'Africa Corps chargés notamment de traquer les jihadistes, sont régulièrement accusés de commettre des exactions contre des civils. Les juntes au pouvoir au Mali, au Niger et au Burkina Faso peinent à endiguer la progression des jihadistes.

(AFP) Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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