La Banque de France a relevé ses prévisions de croissance pour la France à 0,9% en 2025 et 1% en 2026, une révision à la hausse publiée vendredi malgré un climat politique et budgétaire incertain. L'institution monétaire explique ce changement par des chocs économiques moins sévères qu'anticipé.
Les nouvelles projections marquent une nette amélioration par rapport aux estimations précédentes de 0,7% pour 2025 et 0,9% pour 2026. Cette révision intervient alors que sénateurs et députés se réunissent ce vendredi pour tenter de trouver un compromis budgétaire. En cas d'échec, le gouvernement pourrait envisager le vote d'une loi spéciale.
Olivier Garnier, économiste en chef de la Banque de France, a commenté ces prévisions : «On revient en fin d'année aux projections d'il y a un an, un peu comme s'il n'y avait pas eu tous les chocs d'incertitude». L'activité économique a notamment été soutenue par le secteur de l'aéronautique et des exportations dynamiques en seconde partie d'année. La demande pour les produits et services français a été «très sensiblement révisée à la hausse», a précisé l'économiste.
L'inflation en net recul
L'inflation devrait fortement diminuer à 0,9% en 2025, un niveau sensiblement inférieur aux estimations d'il y a un an. Pour 2024, la Banque de France anticipe une inflation de 2,3%. Cette amélioration s'inscrit dans un contexte européen où la Banque centrale européenne a maintenu ses taux d'intéręt inchangés pour la quatrième fois consécutive jeudi. L'inflation dans la zone euro s'établit à 2,1%.
Le déficit public au cœur des préoccupations
Le niveau réel du déficit public dépendra de l'adoption ou non d'un budget. «En l'état actuel de la discussion», celui-ci «sera au mieux de 5% du PIB», a estimé Olivier Garnier. Si aucun compromis n'émerge, une loi spéciale permettrait de reporter les taxes de 2025 vers 2026, hors mesures exceptionnelles, comme solution temporaire avant une nouvelle tentative budgétaire l'année prochaine.
L'épargne des ménages reste élevée
Le taux d'épargne devrait atteindre 18,5% en 2025, après 18,2% en 2024, un niveau nettement supérieur à la moyenne historique de 14% à 15% observée depuis les années 1990. La Banque de France estime qu'il «commencerait à se replier en 2026, sous réserve que le climat d'incertitude politique s'améliore», tout en demeurant au-dessus de sa moyenne d'avant la crise du Covid-19. Pour 2026, la croissance devrait ętre portée par une reprise de la consommation des ménages et de l'investissement privé.
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).











