Kim Yo Jong, l'influente sœur du dirigeant nord-coréen, a catégoriquement démenti jeudi 14 août les affirmations de l'armée sud-coréenne selon lesquelles la Corée du Nord aurait retiré ses haut-parleurs de propagande de la frontière. « Nous n'avons jamais retiré les haut-parleurs installés dans la zone frontalière et nous ne sommes pas disposés à les retirer », a-t-elle déclaré selon l'agence officielle KCNA. Cette déclaration écarte définitivement toute perspective de détente avec Séoul.
Le 5 août, la Corée du Sud avait annoncé commencer à retirer ses propres haut-parleurs comme « mesure pratique visant à aider à apaiser les tensions avec le Nord ». Quelques jours plus tard, l'état-major sud-coréen avait affirmé que l'armée nord-coréenne avait commencé à faire de męme. Cette information s'avère désormais fausse d'après les déclarations officielles de Pyongyang.
Rejet ferme des ouvertures de paix
Kim Yo Jong a accusé Séoul de manipuler l'opinion publique en prétendant que ses initiatives de réconciliation trouvaient un écho au Nord. « Récemment, la République de Corée a tenté d'induire l'opinion publique en erreur en affirmant que ses "mesures de bonne volonté" et sa "politique d'apaisement" trouvent un écho, et de faire croire à l'opinion selon laquelle les relations entre la RPDC et la République de Corée sont en train de se "restaurer" », a-t-elle déclaré. Elle a particulièrement visé les tentatives sud-coréennes de créer une impression de normalisation des relations.
« Nous avons précisé à plusieurs occasions que nous n'avons aucune volonté d'améliorer les relations avec la République de Corée... et cette position et ce point de vue définitifs seront inscrits dans notre Constitution à l'avenir », a-t-elle affirmé. Cette formalisation constitutionnelle marquerait un durcissement institutionnel du rejet nord-coréen, comme le souligne Le Monde.
Guerre psychologique persistante
La frontière entre les deux Corées reste le théâtre d'une guerre psychologique par haut-parleurs interposés. Séoul diffuse de la K-pop et des bulletins d'information vers le Nord, tandis que Pyongyang émet des « bruits inquiétants » en réponse, d'après Le Figaro. Cette tactique de propagande remonte à la guerre de Corée et a déjà poussé le Nord à menacer de frappes d'artillerie contre les installations sud-coréennes.
Le président sud-coréen Lee Jae-Myung, arrivé au pouvoir début juin, avait promis de tendre la main à Pyongyang en déclarant que « quel qu'en soit le coût, la paix est préférable à la guerre ». Sa stratégie de réconciliation se heurte désormais au refus catégorique exprimé par Kim Yo Jong.
Maintien de la stratégie sud-coréenne
Malgré ce rejet, le gouvernement sud-coréen maintient sa ligne diplomatique selon Le Figaro. « Au cours des trois dernières années, les relations intercoréennes ont été enfermées dans une impasse intransigeante. Pour transformer cela en une période de dialogue et d'engagement, nous devons aborder la situation avec calme et une perspective à long terme », a déclaré un responsable du ministère de l'unification. Cette déclaration intervient alors que les États-Unis et la Corée du Sud se préparent à leurs exercices militaires conjoints annuels du 18 au 28 août, destinés à contenir le Nord.
Les deux pays demeurent techniquement en guerre, car la guerre de Corée de 1950-1953 s'est terminée par un armistice et non par un traité de paix. La diffusion de propagande par haut-parleurs, une tactique qui remonte à la guerre de Corée, a déjà poussé Pyongyang à menacer de frappes d'artillerie contre les unités de haut-parleurs en Corée du Sud.
Sources utilisées : "KCNA", "Le Monde", "Le Figaro" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.