Vendredi 12 septembre, l'agence Fitch Ratings a dégradé la note de la dette française d'un cran, passant de AA- à A+ assortie d'une perspective stable. Cette révision place la France dans la catégorie "qualité moyenne supérieure" et confirme les inquiétudes sur la trajectoire budgétaire du pays.
Le ministre de l'Économie sortant, Eric Lombard, a dit prendre "acte de la décision", notamment "motivée par l'incertitude politique". Le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu hérite d'un défi majeur avec une dette qui atteint 114,1% du PIB selon Eurostat, soit 3 345 milliards d'euros au premier trimestre 2025.
L'instabilité politique persistante et l'absence d'assainissement des comptes publics expliquent cette dégradation selon Fitch. Les marchés financiers avaient déjà anticipé cette décision, avec des coûts d'emprunt français désormais similaires à ceux de l'Italie et du Portugal selon La Dépęche.
Classement européen inquiétant
D'après Capital, la France occupe désormais la 25e position sur 27 pays de l'Union européenne en matière de gestion de la dette. Cette position la place loin derrière l'Allemagne, classée 15e avec 62,3% du PIB, et devant seulement l'Italie (26e, 137,9%) et la Grèce (27e, 152,5%).
Les bons élèves européens se distinguent nettement avec la Bulgarie (23,9% du PIB), l'Estonie (24,1%) et le Luxembourg (26,1%) en tęte de classement. L'Espagne, malgré ses difficultés, maintient une position supérieure à la France avec 103,5% du PIB.
Projections préoccupantes
Selon La Dépęche, Fitch prévoit que le déficit français restera au-dessus de 5% en 2026-2027, contredisant les promesses gouvernementales de retour sous les 3% d'ici 2029. Cette projection pessimiste contraste avec l'amélioration récente des notes du Portugal et de l'Espagne.
Le Nouvel Observateur relativise cependant l'événement, évoquant un "masochisme français" et soulignant l'impact économique réel limité de cette dégradation. Néanmoins, la dette pourrait atteindre 121% du PIB d'ici 2027 selon les prévisions de l'agence.
Verdicts à venir
Les agences Moody's et Standard & Poor's doivent rendre leur verdict dans les prochains mois, la France étant déjà sous perspective négative chez S&P. Une nouvelle dégradation pourrait durcir les conditions d'emprunt de l'État, alourdissant davantage le poids de la dette et compliquant la trajectoire des finances publiques.
Les notes des agences, allant de AAA à D, influencent directement les coûts de financement et servent de baromètre de confiance aux investisseurs. Véritables références pour les marchés, ces notations jouent un rôle clé dans la perception de la solidité économique d'un pays.
Sources utilisées : "Capital", "La Dépęche", "Le Nouvel Observateur" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.