Bayrou fait ses adieux à l'Assemblée avant sa chute historique

upday.com 4 godzin temu
Le Premier ministre François Bayrou, le 28 avril 2025 à l'Assemblée, à Paris Ludovic MARIN

François Bayrou s'appręte à entrer dans l'histoire politique française d'une manière peu glorieuse. Sauf coup de théâtre, il deviendra lundi le premier chef de gouvernement de la Ve République à chuter sur un vote de confiance, un scénario qu'il a lui-męme provoqué.

Cette chute annoncée ouvre une nouvelle période d'incertitudes politiques jusqu'à la nomination de son successeur. Emmanuel Macron (Renaissance) se retrouve de nouveau à la recherche d'un Premier ministre, le troisième depuis la dissolution parlementaire d'il y a plus d'un an.

Le président multiplie les consultations pour anticiper cette succession. Après avoir reçu vendredi le président du Sénat Gérard Larcher (LR), il recevra lundi la présidente de l'Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet selon son entourage.

Le vote décisif à 15h00

François Bayrou montera lundi à 15h00 à la tribune de l'Assemblée pour engager la responsabilité de son gouvernement. Les chefs de file des groupes parlementaires lui répondront avant le vote attendu dans la soirée selon la procédure habituelle.

La sentence est déjà connue face aux vetos annoncés de la gauche et de l'extręme droite. Dans cet esprit, il a convié ses ministres à "un moment convivial" à Matignon dans la soirée selon son entourage.

Il travaille "depuis plusieurs jours" sur son discours qui devrait marteler la "menace" du "surendettement" justifiant son effort budgétaire de 44 milliards d'euros pour 2026. Son pari très risqué - qualifié de "suicide politique" par Nicolas Sarkozy - s'est révélé perdu dès le départ.

Un bilan controversé à Matignon

Son bail à Matignon de moins de neuf mois a été marqué par l'affaire Bétharram et un conclave raté sur les retraites. Peu de projets de loi marquants ont émergé de son passage, mais Bayrou assure n'avoir "aucun regret".

Le maire de Pau a refusé de faire des concessions, provoquant sa chute avant męme l'examen du budget. Son prédécesseur Michel Barnier (LR) s'était déjà cassé les dents sur cet exercice budgétaire.

L'urgence de la succession

Les tractations pour le remplacer sont déjà bien entamées face à l'impératif budgétaire et plusieurs échéances pressantes. Les mobilisations "Bloquons tout" du 10 septembre, la grève syndicale du 18, et la décision vendredi de l'agence Fitch qui pourrait dégrader la note française alimentent cette urgence.

Le Parti socialiste s'est placé au centre du jeu avec Olivier Faure se déclarant "pręt" pour Matignon. Emmanuel Macron a demandé aux chefs du camp gouvernemental de "travailler" avec les socialistes selon les sources. Mais peu dans l'entourage présidentiel pensent qu'il nommera le premier secrétaire du PS, qui rejette un gouvernement "commun" avec des macronistes. Bruno Retailleau (LR) a prévenu : "hors de question" d'accepter un Premier ministre socialiste.

Les candidats en lice

Plusieurs noms circulent pour Matignon selon les sources gouvernementales. Parmi les ministres actuels : Sébastien Lecornu (Armées), Gérald Darmanin (Justice), Catherine Vautrin (Travail et Santé) et Éric Lombard (Économie).

S'ajoutent le président LR des Hauts-de-France Xavier Bertrand et l'ancien chef de la diplomatie Jean-Yves Le Drian. Selon un proche du président, Emmanuel Macron pourrait nommer d'abord un Premier ministre qui négocierait un contrat de gouvernement avant de choisir ses ministres.

Les proches présidentiels n'excluent pas une prise de parole dès mardi, évoquant un chef de l'État qui "veut aller vite" cette fois.

Opposition en ordre dispersé

Le Rassemblement national pousse pour une dissolution et de nouvelles législatives qu'il dit pouvoir gagner cette fois. Marine Le Pen s'est dite pręte à "sacrifier" son mandat de députée pour porter son parti à Matignon, alors qu'elle connaîtra lundi la date de son procès en appel dans l'affaire des assistants d'eurodéputés.

La France insoumise réclame la démission d'Emmanuel Macron ou sa destitution, ses députés devant déposer une motion en ce sens. Jean-Luc Mélenchon a fustigé le PS qui, en voulant gouverner sous Macron, ne ferait que prendre part à une "grande tambouille".

Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

Idź do oryginalnego materiału