Donald Trump a annoncé dimanche soir avoir commencé à licencier définitivement des fonctionnaires fédéraux, et pas seulement à les mettre au chômage technique comme habituellement. "C'est en cours en ce moment męme. Tout ça, c'est la faute des démocrates. Les démocrates sont responsables de la perte de nombreux emplois", a déclaré le président à la Maison Blanche, sans préciser le nombre de licenciements.
Le blocage budgétaire américain entre lundi dans sa deuxième semaine, prolongeant une paralysie fédérale qui a débuté mercredi. Républicains et démocrates campent sur leurs positions respectives, chaque camp rejetant la faute sur l'autre dans ce bras de fer budgétaire.
Impact massif sur les fonctionnaires
Plus de deux millions de fonctionnaires fédéraux se trouvent au premier rang des personnes touchées par ce "shutdown". Męme ceux qui échappent aux licenciements voient leur salaire différé jusqu'à l'adoption d'un budget au Congrès, qu'ils soient mis au chômage technique ou maintenus en poste.
Les voyageurs aériens risquent également des perturbations en raison du manque d'agents de sécurité des transports et de contrôleurs aériens. Ces pénuries provoquent retards et annulations dans les aéroports américains.
Andrew Koneschusky, ancien conseiller du sénateur démocrate Chuck Schumer, estime qu'"il est bien possible que ce +shutdown+ se prolonge pendant des semaines, et pas seulement quelques jours". Les deux partis refusent tout compromis selon cet expert en communication de crise.
Positions politiques figées
Les républicains proposent une extension du budget actuel jusqu'fin novembre. Les démocrates exigent la prolongation de certains programmes d'assurance santé pour les plus démunis, bloquant ainsi tout accord.
Donald Trump applique une stratégie de "souffrance maximale" envers l'opposition selon plusieurs observateurs. James Druckman, professeur de sciences politiques à l'université de Rochester, explique que "l'administration Trump considère qu'elle dispose d'un mandat sans contrôle, et par conséquent ne se pręte généralement pas au compromis".
Les démocrates adoptent une position plus ferme qu'en mars dernier, quand dix sénateurs avaient voté à contrecœur pour un texte républicain. Cette capitulation avait provoqué la colère de leurs militants, les poussant aujourd'hui à "tenir bon".
Enjeux économiques croissants
Scott Bessent, secrétaire au Trésor de Trump, craint "un coup au PIB, un coup à la croissance" selon ses déclarations de jeudi. Ce sixième jour de "shutdown" reste encore loin du record de 35 jours établi entre décembre 2018 et janvier 2019.
Les républicains espèrent faire céder suffisamment de sénateurs démocrates pour atteindre les 60 voix nécessaires. Vendredi, leur texte n'avait récolté que 54 voix, dont trois de l'opposition.
L'analyste financier Michael Ashley Schulman voit une issue possible dans la pression économique : "Si Wall Street commence à avoir la trouille, et que les taux obligataires bondissent, męme les idéologues les plus fervents se trouveront soudainement une profonde conviction envers les solutions de consensus."
Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.