L'Otan franchit un cap historique cette année : ses 32 pays membres consacreront enfin au moins 2 % de leur PIB à la défense. Cet objectif, fixé il y a onze ans après l'annexion de la Crimée par la Russie, était encore manqué par dix nations en 2024.
Mais l'Alliance atlantique ne s'arręte pas là. D'après Les Echos, un nouvel objectif ambitieux de 5 % du PIB d'ici 2035 a été défini lors du sommet de La Haye en juin dernier. Ce seuil comprend 3,5 % pour les dépenses strictement militaires et 1,5 % pour la sécurité au sens large.
Un effort financier colossal
Cette hausse spectaculaire répond aux pressions du président américain Donald Trump et à la menace russe croissante. Le secrétaire général Mark Rutte estime que Moscou pourrait lancer une offensive « victorieuse » en Europe dans les trois à cinq ans si l'effort de défense ne s'intensifie pas.
L'engagement représente des centaines de milliards d'euros annuels pour les 32 pays membres. D'après Le Monde, l'Otan s'attend à des dépenses militaires supérieures à 1500 milliards de dollars en 2025 seulement, soit 1290 milliards d'euros.
Selon CNews, seules trois nations ont pour l'heure dépassé le nouveau seuil de 3,5 %. Le volet sécurité élargie inclurait les infrastructures de transport de troupes, la protection des frontières et la cybersécurité.
L'Espagne fait de la résistance
Madrid a signé la déclaration finale du sommet tout en précisant qu'elle ne se sentait pas concernée par le pourcentage de 5 %. L'Espagne assure pouvoir atteindre les objectifs militaires que l'Otan lui a assignés en limitant ses dépenses à 2 % de son PIB.
Comme le confirme Sud Ouest, la Belgique, le Canada, l'Italie et l'Espagne ont mis plus de dix ans à atteindre l'objectif initial de 2 % fixé en 2014. Les pays de l'Est européen, plus proches de la Russie, mènent désormais l'effort de défense.
Les champions de l'effort militaire
La Pologne reste en tęte avec 4,48 % de son PIB consacré à la défense, suivie par la Lituanie (4 %) et la Lettonie (3,73 %). D'après Les Echos, ces trois pays baltes et d'Europe de l'Est dépassent déjà largement les nouveaux standards.
Les États-Unis ne sont qu'à 3,22 %, en légère baisse par rapport aux années précédentes, mais conservent de loin le premier rang en valeur absolue. L'Alliance atlantique doit désormais convaincre ses membres de doubler la mise face aux défis sécuritaires actuels.
Sources utilisées : "Les Echos", "Le Monde", "CNews", "Sud Ouest" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.