Jubillar sur le gril vendredi après des témoignages accablants

upday.com 8 godzin temu
Cédric Jubillar au procès du meurtre de son épouse Delphine, le 23 septembre 2025 à la cour d'assises du Tarn, à Albi Lionel BONAVENTURE

Cédric Jubillar subira vendredi l'interrogatoire le plus décisif de son procès pour le meurtre de sa femme Delphine. Cette journée cruciale constitue pour l'accusation une des dernières chances d'obtenir des aveux du peintre-plaquiste, soumis cette semaine au "rouleau compresseur de témoignages incriminants". Dans cette énigme sans corps, ni aveux, ni preuves tangibles depuis la disparition mystérieuse de l'infirmière de 33 ans fin 2020, l'accusé maintient fermement son innocence.

"Je suis le coupable idéal", a affirmé Cédric Jubillar jeudi lors d'une de ses rares prises de parole de ces trois dernières semaines d'audiences. "C'est l'effet des médias, j'ai été condamné avant męme le procès", a-t-il estimé face aux témoignages accablants qui se sont multipliés.

Double discours accusé

Mourad Battikh, avocat des parties civiles, dénonce un comportement contradictoire de l'accusé. "Il clame son innocence devant l'institution judiciaire et, dans la sphère privée, il ne va avoir de cesse de répéter qu'il a commis le crime parfait, en cachant le corps de Delphine que personne ne retrouverait jamais", juge-t-il.

Les témoignages à charge se sont multipliés ces derniers jours, révélant des menaces de mort proférées avant la disparition. La mère de l'accusé a livré mercredi, rongée par la culpabilité, une déclaration troublante de son fils confronté à la dislocation de son couple : "J'en ai marre, elle m'énerve, je vais la tuer, l'enterrer et personne ne va la retrouver".

D'autres menaces similaires ont été rapportées par une amie de la disparue : "si Delphine me quitte un jour ou si elle trouve quelqu'un, je serais capable de la tuer, je la tuerais". Un ami de l'accusé a également témoigné l'avoir entendu dire : "j'ai envie de l'enterrer".

Confidences glaçantes

Jeudi, les anciennes compagnes de Cédric Jubillar ont détaillé les confidences qu'il leur aurait faites après la disparition de Delphine. Jennifer, 31 ans, a rapporté lors d'une visite au parloir : "Il m'a dit: +Je l'ai étranglée+", allant jusqu'à mimer sur lui puis sur elle "la clé de coude" qui aurait causé la mort.

Sa précédente compagne, Séverine, 48 ans, a témoigné que Cédric lui avait affirmé, "en rigolant", avoir enterré le corps "près d'une ferme qui a brûlé". L'accusé qualifie systématiquement ces propos de "blagues", ainsi que ceux rapportés par deux anciens codétenus mercredi.

"C'est un personnage qui, à un moment donné, quand on lui pose des questions qu'il estime ętre absurdes, à savoir, qu'est-ce que tu as fait de Delphine, va répondre par des choses absurdes qu'il met sur le compte de l'humour", a commenté son avocate Emmanuelle Franck.

Défense confiante

Alexandre Martin, autre conseil de la défense, se montre confiant à la veille de cet interrogatoire récapitulatif de plusieurs heures. "Je ne crains pas le faux pas d'un innocent", a lancé l'avocat au sortir de l'audience, soulignant que l'accusé a été bien "préparé".

Mourad Battikh ne croit pas que Cédric Jubillar "passera aux aveux" vendredi. "Il a des réponses mécaniques depuis le début de ce procès", estime-t-il, "il y a très peu de chance qu'il change de couloir de nage".

Philippe Pressecq, autre avocat des parties civiles, maintient néanmoins l'espoir. "Un aveu est toujours possible", estime-t-il. "Peut-ętre que Cédric Jubillar aura un moment de vérité, d'authenticité, d'humanité. Pour lui, pour sa femme, pour les enfants", a-t-il déclaré.

Le verdict est attendu le 17 octobre, après la dernière semaine d'audiences.

Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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