Gaza : Bombardements intensifs menacent l'effondrement des hôpitaux

upday.com 4 godzin temu
Des déplacés palestiniens sur une route de Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, après leur fuite de la ville de Gaza, le 18 septembre 2025 Eyad BABA

L'armée israélienne a mené jeudi d'intenses bombardements sur Gaza-ville, où elle poursuit une offensive terrestre majeure lancée mardi. Cette campagne militaire vise à anéantir le mouvement islamiste palestinien Hamas et provoque de nouveaux déplacements massifs de la population palestinienne dans le petit territoire assiégé.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) alerte sur l'état critique des hôpitaux gazaouis. "L'incursion militaire et les ordres d'évacuation dans le nord de Gaza provoquent de nouvelles vagues de déplacements, forçant des familles traumatisées à s'entasser dans une zone toujours plus réduite, incompatible avec la dignité humaine", a déclaré sur X le chef de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Bombardements intensifs et victimes civiles

L'armée israélienne a annoncé jeudi avoir visé la veille "un dépôt d'armes du Hamas destinés à cibler les troupes israéliennes". Elle affirme avoir frappé plus de 150 cibles dans la ville de Gaza depuis le lancement de son assaut terrestre mardi.

Aya Ahmad, une femme de 32 ans vivant avec 13 membres de sa famille dans le quartier Nasser à l'ouest de Gaza-ville, décrit la terreur quotidienne. "Il y a des tirs d'artillerie, des frappes aériennes, des tirs de quadricoptères et de drones. Les bombardements ne s'arrętent jamais", témoigne-t-elle. Selon des établissements de santé, au moins 12 personnes, dont trois enfants, ont été tuées jeudi dans les frappes israéliennes.

Exode désespéré vers le sud

La route côtière longeant la bande de Gaza serait saturée de personnes fuyant vers le sud, à pied, en voiture ou sur des charrettes tirées par des ânes selon des témoignages recueillis sur place. L'armée israélienne affirme que "plus de 350 000" personnes ont fui la zone depuis le début de l'offensive. L'ONU estimait fin août à environ un million le nombre d'habitants dans la ville de Gaza et ses environs.

"Le monde ne comprend pas ce qui se passe. Ils veulent que nous évacuions vers le sud -- mais où allons-nous vivre? Il n'y a pas de tentes, pas de transport, pas d'argent", déplore Aya Ahmad. Les coûts de transport pour rejoindre le sud du territoire palestinien auraient explosé, dépassant parfois les 1 000 dollars selon des témoignages recueillis sur place.

Hôpitaux au bord de l'effondrement

"Les hôpitaux, déjà débordés, sont au bord de l'effondrement alors que l'escalade de la violence bloque l'accès et empęche l'OMS de livrer des fournitures vitales", avertit le responsable de l'organisation onusienne. L'ONU a déclaré la famine à Gaza, ce qu'Israël conteste.

Ahmed AbouWafa, 46 ans, qui vit avec sept enfants sous une tente de l'ouest de Gaza-ville, décrit l'angoisse permanente. "La situation est indescriptible, nous récitons la chahada à chaque explosion", confie ce père de famille.

Condamnations internationales

L'offensive à Gaza-ville a été condamnée à l'étranger, mais aussi en Israël où une grande partie de la population s'inquiète pour les otages retenus dans la bande de Gaza. Une commission d'enquęte indépendante mandatée par l'ONU a établi mardi qu'Israël commet un génocide contre les Palestiniens à Gaza, ce qu'Israël a nié catégoriquement.

L'attaque du Hamas du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1 219 personnes du côté israélien, en majorité des civils. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 47 sont encore retenues à Gaza dont 25 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne. Les représailles militaires israéliennes ont coûté la vie à 65 141 personnes, en majorité des civils selon le ministère de la Santé de Gaza.

Sources utilisées : "AFP" Note : Cet article a été édité avec l'aide de l'Intelligence Artificielle.

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