Près de 200 agriculteurs bloquent depuis mercredi l'accès à une ferme près des Bordes-sur-Arize, en Ariège, pour empęcher l'euthanasie de 208 vaches atteintes de dermatose nodulaire contagieuse (DNC). Armés d'une quarantaine de tracteurs et de troncs d'arbres sciés, les manifestants rendent impossible l'intervention des services vétérinaires qui devait avoir lieu ce mercredi.
Les deux éleveurs concernés, des frères âgés de 55 et 58 ans, risquent de perdre l'intégralité de leur troupeau de vaches Blondes d'Aquitaine. Marina Vergé, 33 ans, fille de l'un des éleveurs, a confié à l'AFP : «Ils sont sous le choc, c'est inimaginable. Ils ne s'y attendaient pas.» Elle a évoqué «presque 40 ans de travail» qui pourraient disparaître du jour au lendemain.
Solidarité et craintes des agriculteurs
La mobilisation a débuté à l'aube avec une cinquantaine d'agriculteurs, rejoints par près de 150 autres dans la journée. Clément Bonadei, 31 ans, éleveur bio de vaches Gasconnes des Pyrénées venu de Gaillac-Toulza à une quinzaine de kilomètres, a expliqué à l'AFP : «Aujourd'hui, c'est là. Demain, peut-ętre que ça sera chez moi. On leur donne à manger. Le soir, peut-ętre qu'elles seront mortes.»
L'éleveur a souligné que «les aides financières ne font pas tout. On n'élève pas des bętes pour l'argent, on les aime et on travaille avec elles tous les jours». Sébastien Durand, président de la section Ariège de la Coordination rurale, a qualifié la situation «d'aberration complète, une absurdité».
La maladie et la réponse gouvernementale
La DNC a été confirmée pour la première fois en Ariège, après sa détection en Savoie en juin et des foyers dans les Pyrénées-Orientales en octobre. La vache initialement infectée est morte le matin męme de la manifestation. En application de la réglementation européenne, la préfecture a instauré une zone réglementée d'un rayon de 50 kilomètres autour du foyer, interdisant les mouvements de bovins.
Face à la colère des agriculteurs, le gouvernement a lancé mardi des réflexions concernant une vaccination préventive pour le cheptel français. Les rumeurs d'une visite de la ministre de l'Agriculture, Annie Genevard, ont été démenties par le ministère, tout comme la présence annoncée de CRS.
Note : Cet article a été créé avec l'Intelligence Artificielle (IA).
